Venise au soir
Passion accrue pour les eaux et leurs
Echancrures après le bassin de la mer
Retirée – elle aussi est venue ici –
L’eau et son insolence à Venise
L’eau coupe le bruit de la pierre
L’eau et six siècles de lèvres
Imprimées à portée d’ailes longue-
Ment étirées si blanches de corps
Effacés pour Brodsky et ses pieux
A qui pour quoi pour les reines
Sur l’Aqua alta où grouillent
Les iris de milliards tous allés
Dans la mer aimée bien trop
Bien peu trop riche pour les mots
Mots-violon mots cloches et clapotis
Dominique y voguait en épouse Rolin
Repue d’un ciel soulagé des tu-
Multes amoureux de l’habitat concis
Vers ce qui sourit à l’arrivée
Ces ombres incolores de l’infatigable
Voix claire du corps au soir.
Le 4 août 2024