La carte dont je dispose
depuis que je suis née quelque part
est
fils qui séparent des morceaux de vie touchée,
chacun pour sa part sur bord détaché, chacune
à
une
place magnétique.
Plus haut le cosmos secondé par le Satellite Suomi absorbe
contacts, collines ondoyantes, rivières sans bois et Forêts aux 1000
Caches.
Dans quelques points d’eau je vois une femme, sa chevelure s’éparpille autour de sa jambe hissée, tout autour une clarté de faïence. Et cet homme plus loin qui étire sa joue et passe une lame qui brille comme le point d’éclatement le plus haut de son crâne.
Chaque intérieur est une force qui nous regarde depuis
une distance qui fond dans l’obscurité d’une rencontre.
Je hisse mon corps, le tiens avec, jusqu’au bord,
voici l’eau. L’eau en fins filets depuis le grain émaillé (de traces héritées) où assis côte à côte dans le monde présent, nous observons les carpes vivantes et leurs yeux écartés, rejoignons cette histoire qui progresse le long d’une flèche,
ici,
tronçons de vie aux couleurs décidées,
ce geste naturel des yeux, c’est le courant qui le poursuit en cascade plus loin.
C’est lui qui débarrasse l’écume qui sépare /
dans le blanc rugueux d’une affable histoire.
Note :
Image en illustration : Dessin de neurones du neuroanatomiste espagnol Santiago Ramon y Cajal (1852-1934) depuis https://history.nih.gov/pages/viewpage.action?pageId=1016727.
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